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Plats de subsistance

3. Plats de subsistance: potentiel danger dans nos assiettes ?

Entre changement climatique et manque de soutien politique : les défis de l’agriculture biologique

Quel que soit le pays européen où nous nous trouvons, le coût des produits biologiques est élevé, et encore plus avec l’inflation due à la situation mondiale actuelle. 

De nombreux gouvernements, associations, médecins et scientifiques s’accordent à dire que manger bio a de nombreux effets bénéfiques sur la santé psychophysique et sur la préservation de l’écosystème et de la biodiversité : cela diminue les risques de maladies, réduit fortement la pollution, et ne crée pas de problèmes respiratoires liés à l’utilisation de pesticides. 

Mais alors, pourquoi les produits biologiques sont-ils si chers ? Quelles sont les raisons qui empêchent le plus grand nombre de profiter de ces avantages ?

Un facteur central est le coût élevé de la production d’aliments biologiques. Contrairement à l’agriculture conventionnelle, la culture biologique nécessite des pratiques et des méthodes spéciales pour répondre aux normes écologiques. Renoncer aux pesticides chimiques et aux engrais signifie que les agriculteurs doivent trouver des méthodes alternatives pour contrôler les ravageurs et les mauvaises herbes, ce qui est souvent plus chronophage et nécessite plus de main-d’œuvre. En outre, les cultures qui n’utilisent que des produits naturels et reconnus par les organismes de certification biologique entraînent parfois des rendements plus faibles. 

Les coûts élevés de la certification sont un autre facteur déterminant. Pour obtenir le label bio, les agriculteurs doivent respecter des directives strictes et se soumettre à des contrôles réguliers, en plus de la période de conversion des pratiques conventionnelles à biologiques. Ce processus de transition dure généralement trois ans, au cours desquels les agriculteurs suivent les directives bio mais ne peuvent pas encore obtenir la certification pour leurs produits. Les coûts de ces certifications peuvent s’accumuler et augmenter la charge financière des agriculteurs.

Deux autres éléments étroitement liés à ce sujet sont le climat et la pollution. Cette dernière est devenue une réalité incontournable, remettant en question la pureté supposée des produits biologiques. Peut-on vraiment parler de bio lorsque l’air que respirent les plantes est chargé de substances nocives ? Il est vrai que l’air que nous respirons est pollué, mais l’ajout de produits chimiques rend les produits encore plus nocifs pour la santé, sans compter qu’ils sont aussi directement responsables de la pollution atmosphérique. 

Face à la nécessité croissante de garantir des rendements dans des conditions climatiques difficiles, l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés (OGM) est souvent invoquée. Ces OGM sont conçus pour être plus résistants aux conditions environnementales hostiles, mais leur utilisation suscite des préoccupations quant à leur impact sur la biodiversité, menaçant l’équilibre délicat des écosystèmes. Il est donc de plus en plus important de se concentrer sur un type de culture naturel et ayant moins d’impact sur la nature. 

Un autre « ennemi » de l’agriculture biologique (plus récent cette fois) est l’inflation, qui touche de nombreux produits, et pas seulement alimentaires, dans toute l’Europe. Certes, les aliments issus de l’agriculture traditionnelle ont également connu une forte hausse des prix, mais le bio est devenu encore plus inaccessible pour une grande partie de la population. De plus, l’État français continue à financer de manière minime les entreprises qui décident de se lancer dans le bio.

Pour inverser cette tendance, il faudrait que le bio devienne la nouvelle norme. De nombreux consommateurs font confiance aux producteurs qui affirment ne pas utiliser de pesticides ou d’autres produits chimiques, mais sans pouvoir avoir de garantie car il n’y a pas de certification. Par ailleurs, ces producteurs choisissent peut-être cette voie précisément parce que la certification est coûteuse, demande du temps, de l’argent et des sacrifices, et qu’il n’y a pas de soutien financier de la part de l’État. 

Et si, au lieu de faire de l’agriculture biologique une niche, on la rendait courante, « normale », et que c’était ceux qui utilisent des pesticides qui devaient payer plus cher et l’indiquer sur l’étiquette ? 

L’agriculture biologique ne devrait pas seulement consister à ne pas utiliser d’herbicides et de produits chimiques, mais aussi à être sensible à l’environnement et aux personnes. Respecter les employés et les rémunérer équitablement, utiliser des énergies renouvelables, produire le moins de déchets possible et investir dans tout ce qui est réutilisable et non jetable. 

Le choix de l’agriculture biologique devrait être un droit pour chaque consommateur et un devoir pour chaque producteur. 

CAM et VNA

Sources:

Éducation alimentaire française : il y a du pain sur la planche !

Introduction : situation nationale et internationale de l’alimentation

L’alimentation est un élément essentiel de la vie quotidienne que l’on partage avec ses proches ou des connaissances, elle doit donc être une source de plaisir tout en respectant l’équilibre alimentaire et la biodiversité. A cela doit s’ajouter au moins 30 minutes d’activité physique par jour.

Cependant, l’environnement d’une personne conditionne ses choix alimentaires.

Les plus grands fléaux liés à l’alimentation en France sont les surcharges pondérales (l’obésité et le surpoids), les diabètes et la sédentarité.

Les organisations françaises et internationales agissent depuis des décennies pour remédier à ces problèmes de santé et rendre l’alimentation équilibrée plus accessible.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) promeut une « approche pangouvernementale santé dans toutes les politiques » dans son plan d’action mondial Horizon 2030. La Commission Européenne guide les États-membres sur les actions prioritaires de l’OMS.

A l’école française, de nombreux programmes sur l’éducation alimentaire existent ; nous allons les développer en partie, par degré scolaire.

Mesures communes

Tout d’abord, tous les cycles reçoivent depuis la rentrée 2022 des vidéos et sets de table sur le thème de l’« alimentation diversifiée et de qualité pour être en bonne santé ». Les sets de table contiennent des activités adaptées à faire en famille lors d’un repas, pour découvrir les types d’aliments (fruits, légumes, produits laitiers…).

L’éducation alimentaire est transversale, c’est-à-dire que tous les professeurs sont impliqués quelle que soit leur matière, et ils sont incités à organiser des projets en accord avec la direction.

Le Programme National Nutrition et Santé s’étend sur toute la scolarité ; il commence dès le cycle 2 (début de primaire) puis sur le cycle 4 (début de collège). Il porte sur la lutte contre les surcharges pondérales, la promotion de l’activité physique et des recommandations de nutrition et la prévention sur la publicité. Il a été créé en 2001 et renouvelé une quatrième fois depuis 2019. Des projets concrets sont menés par les professeurs, comme les ateliers cuisine ou petit-déjeuner (développé plus loin).

Il n’y a pas d’âge pour apprendre à bien manger !

Le rôle de l’école dans l’alimentation débute dès la maternelle, où « La semaine du goût » a été mise en place en 1990. Cela consiste à faire découvrir aux enfants les différents aliments et goûts en organisant des dégustations thématiques chaque jour ; par exemple, les aliments selon leur couleur (verts le lundi, jaunes le mardi etc.) ou leur espèce (fruits le lundi, légumes le mardi etc.).

Le Programme National pour l’Alimentation existe depuis 2010 dans les écoles primaires, dirigé par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation avec celui de l’Éducation Nationale, ainsi que les collectivités territoriales. Le but est de clarifier et rendre plus accessibles les textes de loi relatifs à la nourriture préparée dans les restaurants scolaires ou apportée de l’extérieur, et de faciliter l’accès aux résultats de recherches scientifiques. Il ne débouche pas sur des actions auprès des élèves mais reste important pour le rôle de l’école dans l’éducation alimentaire.

Après la primaire, passe le secondaire !

Au collège et au lycée, le CESC (Comité d’Éducation à la Santé et à la Citoyenneté) créé en 2016 a pour but de sensibiliser les adolescents sur la citoyenneté, la santé, la sexualité et prévenir la violence et les conduites à risque (alcool, drogue etc.).

Le CESC est présidé par le proviseur avec le conseil d’administration, les représentants des enseignants, des familles, de la commune et des institutions (Défense), et les personnels socio-éducatifs. Il existe en divisions départementale (CDESC) et académique (CAESC). Le CESC inter-établissements est possible, surtout dans les zones rurales.

Comme évoqué plus haut, l’un des projets souvent menés en lien avec le PNNS est l’atelier petit-déjeuner, mis en place en 2014, pour pallier les élèves qui arrivent le matin sans avoir mangé : manque d’appétit, de temps ou financier, stress, absence des parents… Pourtant, ce repas est considéré comme le plus important car il fournit 20 à 25 % des apports énergétiques de la journée. L’atelier petit-déjeuner, mené par un ou deux professeurs (souvent de SVT et d’EPS), sert donc d’une part à souligner l’importance de ce repas et sa bonne composition, et d’autre part à réduire les inégalités alimentaires, autour de séances pratiques et ludiques sur une année scolaire (souvent au cycle 4).

Mettre les pieds dans le plat

Les trois grands sujets sur lesquels agit l’Éducation Nationale sont les surcharges pondérales ainsi que la conscience écologique et la restauration scolaire.

Comme évoqué au début de l’article, le surpoids et l’obésité sont en hausse depuis les années 2000 ; en effet, en 2012, 32,3 % de la population souffrait de surpoids dont 15 % d’obésité, contre 28,5 % de surpoids dont 8,5 % d’obésité en 1997. Chez les enfants de 6 à 17 ans, 17 % étaient en surpoids dont 4 % d’obésité en 2015.

Les inégalités alimentaires passent entre autres par le niveau de diplôme : 8% des personnes obèses sont des diplômés du supérieur, contre 25 % chez les non-diplômés. Les conséquences de ces surcharges pondérales sont nombreuses : hypertension, hausse du mauvais cholestérol, des diabètes, arthrites et cancers. L’éducation alimentaire est donc primordiale.

Les objectifs du gouvernement français sont d’abaisser les taux de surpoids et d’obésité tout en améliorant la santé française globale. Pour cela, plusieurs mesures sont mises en place depuis la génération X : interdiction des distributeurs automatiques de nourriture et sodas, activité physique…

Le deuxième thème important est la conscience écologique, soit la lutte contre le gaspillage (30 à 40% des aliments traités sont jetés chaque jour par cantine scolaire), les circuits des denrées (court/long), les modes de préparation (bio/industriel), la transition écologique (vrac plutôt que plastique par exemple) et le changement climatique (rapports du GIEC).

Comme ce sujet est encore récent, les quelques actions le sont aussi : l’EDD (Éducation au Développement Durable), introduite en 2016 dans le cadre Horizon 2030 de l’ONU, crée des affiches de sensibilisation sur la biodiversité ou la réduction des déchets, et des éco-délégués avec professeurs référents depuis la rentrée 2020.

La restauration scolaire est toujours en évolution, alors que sa fréquentation augmente depuis les années 2000 (69,3 % d’élèves en 2016 contre 59,9 % en 2000). Le lien entre cantines et meilleure santé est prouvé, selon diverses études. Depuis 2018, l’objectif est d’avoir au moins 50 % de produits durables et de qualité (dont 20 % labellisés Agriculture Biologique), un menu végétarien hebdomadaire et des sources de protéines variées ; les cantines doivent en effet s’adapter à la transition écologique et contribuer elles aussi à une meilleure nutrition en respectant la planète.

Et après l’école ?

Contrairement aux apparences, l’université offre aussi un complément d’information sur l’alimentation, mais un parcours spécifique est concerné : depuis 2010, tous les futurs métiers de l’éducation (master MEEF) ou de la santé ont droit à des conférences et séminaires sur l’alimentation, donnés par le réseau national d’enseignants-chercheurs (UNIRéS). Il est aussi possible d’y assister librement.

Enfin, pour tous, les médias du XXIe siècle permettent la diffusion massive d’informations sur le sujet ; par exemple, on connaît depuis notre plus jeune âge le site du gouvernement mangerbouger.fr grâce aux nombreux spots télévisés. Ce site rappelle de façon visuelle agréable et synthétique les types d’aliments à manger plus ou moins souvent ou à éviter. Les affiches avec ces recommandations sont dans les restaurants scolaires depuis presque une dizaine d’années. Le site explique aussi les effets néfastes de la sédentarité et propose des recettes en ligne de saison.

En résumé, les valeurs de l’Éducation Nationale autour de l’alimentation sont : l’éducation nutritionnelle, sensorielle, écologique, patrimoniale et culturelle.

JOG

La production du bio en Afrique vs en Europe

Lorsqu’on parle de bio en Europe, on se penche beaucoup plus sur l’aspect du label « bio » et donc des produits alimentaires issus de l’agriculture biologique. En Afrique, le bio est perçu d’une toute autre manière. On parle généralement de bio, lorsqu’il s’agit des produits alimentaires  et vivres frais qui n’ont subi aucune transformation chimique ou aucune modification. Le bio en Afrique renvoie aux produits frais récoltés sur des terres neutres sans produits chimiques. Dans cet article nous ferons une comparaison de la perception du bio en Europe et en Afrique.

Le label « bio » européen et la production des aliments bio :

-On parle de bio en Europe lorsque le produit :

·Est en pleine conformité avec les conditions et réglementations de l’UE sur l’Agriculture

·Biologique (voire règlement 834/2007)

·Porte le nom du producteur, de préparateur, ou du distributeur ainsi que le numéro

·D’agrément de l’organisme de certification

-Lorsqu’il est transformé, que le produit :

·Est sans OGM (Organisme Génétiquement Modifié) ou presque :

·la présence « fortuite » ou « techniquement inévitable »

·d’intimes traces d’OGM est tolérée dans la limite de 0,9%

·contient 95% ou plus de composants issus de l’Agriculture
Biologique 

La perception du bio en Afrique : Des produits bio par nature :

En Afrique, les produits vivriers sont souvent biologiques par nature. Ces produits sont souvent élevés ou cultivés naturellement, sans pesticides ni engrais ou antibiotiques. En plus, ils correspondent au goût des consommateurs.  

Par exemple les tomates produites à l’Ouest du Cameroun sont totalement biologiques. L’Ouest du Cameroun regorge d’une terre fertile qui ne nécessite qui pas obligatoirement l’usage d’engrais ou de produits chimiques.

En Afrique, on n’a pas besoin de logo ni d’administration pour

certifier les produits bio. Ils sont bio par nature et tout le monde y adhère.

Au vu de cette analyse qui met en avant les différences entre la production des produits alimentaires  biologiques en Afrique et en Europe, nous nous demandons qui des Européens ou des Africains s’alimentent le mieux, mais aussi si les critères de certification ne devraient pas être revus.

L’alimentation reste après tout l’un des moyens cruciaux pour avoir une bonne

santé, vivre longtemps et accroître la productivité des individus.

Et comme dit cet adage : « Un esprit sain, dans un corps sain ». Comme quoi pour se sentir bien dans sa peau, il faut prendre soin de son sommeil, de son activité physique et surtout

de son alimentation. Tout ceci passe par la qualité des produits que nous consommons au quotidien.

JMD

Sources :

https://developpementpersonnel.org/developpement-personnel/un-esprit-sain-dans-un-corps-sain-la-verite-sur-cette-citation/

https://www.touteleurope.eu/agriculture-et-peche/alimentation-a-quoi-sert-le-label-bio-europeen/amp/

https://www.afrique-agriculture.org/articles/edito/afrique-des-produits-bio-par-nature