Vendredi 22 novembre à 10h, durée 4h. Café Maya Angelou, centre Paris Anim’ Pina Bausch
Attention : places limitées, réservation à service-culturel@sorbonne-nouvelle.fr
Isabel Habicht
Interview court:
1. Pouvez-vous vous présenter et raconter votre parcours, en particulier en tant qu’enseignante en langue et culture allemande ?
J’ai étudié la littérature et la langue à Fribourg-en-Brisgau, avec des séjours à Paris et en Italie. Paris est devenu une évidence pour mon doctorat, et c’est là que j’ai commencé à enseigner l’allemand comme langue étrangère. J’ai trouvé cet enseignement plus stimulant qu’un travail de recherche isolé, et j’ai eu l’occasion d’enseigner dans de nombreuses institutions, comme Sciences Po, l’École Polytechnique, HEC, et des universités en France. Aujourd’hui, je dirige le département d’allemand à HEC, ce qui est très enrichissant.
2. Pensez-vous que l’intérêt pour l’apprentissage de l’allemand a diminué en France ?
Oui, en France et en Allemagne. Par exemple, les étudiants d’origine allemands à HEC parlent peu français, ce qui est surprenant. Ici, l’allemand est encore vu comme une langue difficile et peu attractive pour le tourisme ou les loisirs. Cela affecte l’intérêt, et parfois les élèves, après des années d’études, n’ont jamais eu l’occasion de pratiquer. C’est assez surprenant, surtout que l’Allemagne est notre voisin.
3. Qu’est-ce qui vous a inspiré à explorer la cuisine végétarienne et vegan allemande ?
J’ai écrit un livre de recettes basé sur celles des mères de mes ex-partenaires. À travers la cuisine, on parle de relations humaines et d’interactions culturelles, ce qui m’intéresse. J’aime la cuisine légère et créative qu’on voit aujourd’hui en Allemagne, au-delà des clichés comme la choucroute. Je trouve inspirant qu’on puisse transformer des ingrédients comme des pois chiches en plats intéressants, sans se limiter aux substituts de viande.
4. Quel est l’objectif principal de votre atelier ?
C’est de casser les clichés, non seulement sur l’Allemagne, mais aussi sur des idées reçues. Mon but est de montrer que la cuisine végétarienne peut être intégrée au quotidien, sans prêcher le véganisme. L’idéal est de faire passer des éléments de culture allemande sans réduire tout aux clichés.
5. Voyez-vous une différence entre la cuisine végétarienne et vegan en Allemagne et en France ?
Oui, en France, le concept est encore mal compris et peu développé. En Allemagne, la cuisine végétarienne est répandue depuis les années 90 et a beaucoup évolué. Les options vegan sont plus courantes dans les cantines, même si elles restent limitées ici.
6. Pourquoi recommanderiez-vous cet atelier à ceux qui souhaitent découvrir la cuisine végétarienne ?
Parce qu’il y a toujours de nouvelles saveurs et produits à découvrir. Sortir de la routine culinaire peut nous donner des idées inspirantes, et c’est l’occasion d’essayer quelque chose de différent et d’agréable.
7. Un dernier mot pour les futurs participants ?
Apportez votre appétit ! Nous cuisinerons un dessert, puis un plat principal, et nous mangerons ensemble. N’oubliez pas de rester jusqu’à la fin pour le nettoyage !
D.S